Enfin des paroles vraies sur les grandes régions !

Dans son allocution aux présidents des départements, le 22 janvier, le Premier Ministre a livré un diagnostic très critique des grandes régions fusionnées : des économies non démontrées, une taille excessive, des élus inconnus des citoyens, des complications partout. Jamais un membre du gouvernement ou un responsable politique national n’avait tenu des propos aussi justes sur le sujet, qui ne sont d’ailleurs que constats d’évidence et de bon sens. Faute de courage pour affronter le problème, nos dirigeants avaient préféré le mettre sous le tapis, laissant les présidents des méga-régions dérouler leur autosatisfaction.

La situation du pays ne permet plus de continuer dans ce déni.

L’organisation territoriale est à bout de souffle, écrit la Cour des comptes ; doublons de compétences, complexité des structures et procédures sont cause de surcoûts et de mauvaise gestion aujourd’hui insupportables, comme l’est la désaffection des citoyens. La défense des situations acquises et l’enchevêtrement des intérêts rendent toutefois l’adoption d’une réforme d’ensemble problématique.

Avançons donc de manière pragmatique. L’Alsace représente une chance et un laboratoire exceptionnels. Depuis des années y existe un large consensus dans le monde politique et dans la population pour simplifier l’organisation administrative en regroupant les compétences départementales et régionales dans une même collectivité. Il en résulterait des économies considérables, de l’ordre d’au moins 30 Millions d’euros, qui permettraient d’abonder les aides sociales ou économiques et les investissements au service de tous plutôt que d’entretenir d’obscurs circuits bureaucratiques. La clarification des responsabilités serait très appréciée des citoyens et des partenaires économiques, y compris transfrontaliers. Strasbourg serait rétablie dans son statut d’emblématique capitale régionale, avec tous les attributs que cela comporte et restaurerait ainsi son image européenne, fortement dégradée par les délocalisations qu’elle a subies du fait du Grand Est

Le MPA invite tous les responsables alsaciens à l’écoute de nos concitoyens et partisans d’une saine gestion publique à s’engager, dans une union sacrée, afin d’obtenir rapidement que l’Alsace puisse préfigurer des institutions régionales modèles qui pourront aussi être adoptées ailleurs au choix des décideurs locaux.

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