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Président Leroy et docteur Coué : arrêtons le déni de démocratie !

Président Leroy et docteur Coué : arrêtons le déni de démocratie !

Emile Coué de la Châtaigneraie, inventeur de la fameuse méthode Coué, pharmacien né et mort dans ce qui deviendra le Grand Est, inspire manifestement le Président de cette région, Frank LEROY, qui va répétant que cette institution est dorénavant bien admise par tous. Alors que la quasi-totalité des parlementaires alsaciens est hostile à cette absurde structure administrative, que le Conseil d’Alsace a adopté à l’unanimité une motion demandant le rétablissement d’une région Alsace, qu’une consultation faite par la presse alsacienne affiche 79% de partisans pour une réforme, que les clubs de football, à 98%, se prononcent en faveur d’une Ligue d’Alsace et que les sondages donnent une écrasante majorité d’Alsaciens et une majorité de citoyens lorrains et champardennais en faveur d’une sortie du Grand Est, le président LEROY martèle que tout le monde est satisfait du statu quo. Eh bien non : le coûteux matraquage publicitaire sur l’identité grand’estienne n’a pas pris.

Ce déni de démocratie n’est plus supportable et sera sévèrement sanctionné par le peuple qui sait que l’actuelle « majorité » régionale ne tient son pouvoir que de 12% des électeurs.

Distinguons deux choses.

Certes, l’administration régionale fonctionne, mais à quel coût et dans quelles conditions ? Les lycées sont entretenus, les TER roulent et les subventions sont largement distribuées. Toutefois, ceci se passe dans une institution qui a dix-sept implantations territoriales, dont l’organigramme est incompréhensible, dont les services sont disséminés sur des centaines de kilomètres, dont les assemblées ne se réunissent jamais au chef-lieu, dont le président réside à 350 km du siège et a plusieurs autres fonctions, dont les dépenses parasitaires (communication, déplacements, immobilier) explosent. Au lieu de générer des économies, la fusion des régions permet de noyer dans un énorme budget la masse des gaspillages. Des défauts similaires se retrouvent dans les administrations régionales de l’Etat et dans les autres organismes à caractère régional. Bien sûr, cela ne met pas les gens dans la rue !

Aujourd’hui est en cause l’existence même du Grand Est. Les dirigeants de la région sont nerveux parce qu’ils sentent que le train du changement, démarré en Corse, confié à E. Woerth, vigoureusement poussé par les élus alsaciens dont deux anciens ministres, ne va pas s’arrêter. Plutôt que de vitupérer leurs slogans ringards sur les identitaires alsaciens, ils feraient mieux de préparer les négociations pour convenir ensemble d’un avenir qui satisfera la volonté des citoyens, l’intérêt d’une bonne gestion publique et celui des finances locales.

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